Maintenir les équilibres entre les territoires urbains, péri-urbains et ruraux

Un peu d'Agrologie

Une étude géologique départementale nous apprend que les sols du Seignanx de formation tertiaire pliocène, sont constitués de sables fauves (terres silico-argileuses humiques) avec un pourcentage d'argile variable selon la topographie.
Dans 80% des cas on peut les considérer comme des terres franches à haute productivité, avec comme principale qualité la résistance à la sécheresse.
A noter qu'une partie des terres d'Ondres et Tarnos est constituée de sables océaniques (dunes).
Si au début du siècle le Seignanx était une région de polyculture avec méthode d'assolement (blé, maïs, fourrage) c'est devenu un pays de monoculture (maïs) et élevage (bovins).
La modernisation de l'outillage agricole a eu comme conséquence la diminution des exploitations en nombre, mais leur augmentation en surfaces exploitées.
A noter que la vigne a presque totalement disparu du secteur.
La zone des Barthes (vallée de l'Adour) est constituée de sols alluvionnaires, plus ou moins marécageux selon la quantité du drainage, et très fertiles. Là aussi la monoculture du maïs y a remplacé les prairies de fauche (foins et joncs) une grande partie étant envahie par une végétation arbustive sauvage (vergnes et saules) sans intérêt économique.

mardi 3 juin 2008

Landes 2040

CONSEIL GÉNÉRAL. --Réunis hier en session extraordinaire, les élus landais ont réactivé le dossier « Landes 2040 » en débattant des grandes orientations à tenir


Rendez-vous dans trente ans:Jean-Pierre Dorian Sud Ouest 3 Juin 2008

C'est évidemment un travail on ne peut plus sérieux, mais on a tout de même eu la sensation que quelques élus départementaux se sont bien amusés, hier matin, lors de la session extraordinaire du Conseil général.
Installé dans la machine à remonter le temps imaginée par Henri Emmanuelli, chacun a ainsi pu y aller de sa remarque, de son espoir ou inversement de son inquiétude à l'évocation de ce que seront, ou du moins de ce que pourraient être, les Landes en 2040. Avec une idée fixe : « ne pas se laisser surprendre. » Extraits du débat.
1 Vers une démographie vraiment galopante
Les chiffres avancés par Jean-Claude Deyres sont éloquents : de 300 000 habitants en 1876, les Landes sont passés par 250 000 en 1950 avant de remonter à 300 000 en 1982, pour aboutir à 370 000 aujourd'hui. Avant les 450 000 en 2040 ? « Les chiffres prévus par l'INSEE sont probablement en dessous de ce que sera la réalité, l'attirance pour notre département n'est pas prêt de s'inverser. »
Sûr que parmi les 2 millions de touristes qui passent par le « 40 » chaque année, quelques-uns doivent repartir conquis pour expliquer cette attractivité. Mais avec 5 000 habitants de plus par an, le département va très vite devoir faire face : en corollaire, il faudra gérer 250 collégiens de plus, 300 élèves de primaire? « Ils seront 9 000 jeunes de moins de 20 ans en plus d'ici vingt ans », assure l'élu de Morcenx, vice-président de l'assemblée. Un total qui en affole certains, quand ils pensent places en crèches, emplois, logements, etc... Pour ceux-là, le président Emmanuelli ôte les derniers doutes : « le choix que l'on a, c'est d'organiser ce qui va se passer, pas de le décider. »
2 Un enjeu de taille : organiser les services
Soulevé par Monique Lubin, ce pan-là du débat est selon l'élue d'Hagetmau « décisif » : la répartition (et parfois la création) des services sur le territoire. En sachant que les Landais, anciens ou récents, veulent tous « avoir ce qu'ils n'ont pas, tout en gardant ce qu'ils ont » (Henri Emmanuelli). En sachant aussi que les élus du cru sont bien placés pour s'interroger : « Le seul service public ne sera-t-il pas bientôt le département ? Avec cette ultime inspiration de Monique Lubin. « Il faut que la richesse économique soit antérieure à la demande de services. »
3 Décisives infrastructures et tissu économique
Avec A 65 et LGV à venir, le pragmatisme l'emporte. « Si on veut que les gens viennent, il faut des entreprises », souligne Dominique Coutière. Et là, « on cherche tant qu'on peut et on prend ce que l'on trouve », résume Henri Emmanuelli.
Sans chercher à opposer « l'économie industrielle à l'économie résidentielle » (Xavier Fortinon), il va de soi que littoral et forêt sont les atouts maître, aujourd'hui comme demain. Tourisme et tout ce qui a trait à l'économie du bois emportent donc tous les suffrages. Mais il reste d'autres paramètres à maîtriser : assainissement, déchets, les conséquences sur l'environnement ne seront pas neutres en cas de boom démographique. En sachant que la qualité environnementale est décisive dans le succès des Landes, il faut donc ne surtout pas scier la branche sur lequel ce projet même repose. En ne perdant pas de vue ce que Xavier Fortinon souligne : « prospecter en vue de 2040, c'est comme si on nous avait demandé en 1976 ce qui se passerait en 2008. Il faut rester humbles. » Et se donner rendez-vous dans 30 ans, en n'oubliant pas la prochaine session spéciale Landes 2040, en septembre.